Actes de la 31ème Conférence sur le Traitement Automatique des Langues Naturelles, volume 2 : traductions d'articles publiès

Mathieu Balaguer, Nihed Bendahman, Lydia-Mai Ho-dac, Julie Mauclair, Jose G Moreno, Julien Pinquier (Editors)


Anthology ID:
2024.jeptalnrecital-trad
Month:
7
Year:
2024
Address:
Toulouse, France
Venue:
JEP/TALN/RECITAL
SIG:
Publisher:
ATALA and AFPC
URL:
https://aclanthology.org/2024.jeptalnrecital-trad
DOI:
Bib Export formats:
BibTeX

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Actes de la 31ème Conférence sur le Traitement Automatique des Langues Naturelles, volume 2 : traductions d'articles publiès
Mathieu Balaguer | Nihed Bendahman | Lydia-Mai Ho-dac | Julie Mauclair | Jose G Moreno | Julien Pinquier

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Apport de la structure de tours à l’identification automatique de genre textuel: un corpus annoté de sites web de tourisme en français
Remi Cardon | Trang Tran Hanh Pham | Julien Zakhia Doueihi | Thomas François

Ce travail étudie la contribution de la structure de tours à l’identification automatique de genres textuels. Ce concept – bien connu dansle domaine de l’analyse de genre – semble être peu exploité dans l’identification automatique du genre. Nous décrivons la collecte d’un corpus de sites web francophones relevant du domaine du tourisme et le processus d’annotation avec les informations de tours. Nous menons des expériences d’identification automatique du genre de texte avec notre corpus. Nos résultats montrent qu’ajouter l’information sur la structure de tours dans un modèle améliore ses performances pour l’identification automatique du genre, tout en réduisant le volume de données nécessaire et le besoin en ressource de calcul.

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Caractérisation de la ville du futur dans un corpus de science-fiction
Sami Guembour | Chuanming Dong | Catherine Dominguès

Ce résumé présente le travail de recherche détaillé dans l’article (Guembour et al., 2023). Ce travail s’intègre au projet PARoles de VIlleS (PARVIS, https://parvis.hypotheses.org/) ; il se concentre sur la caractérisation de la ville du futur dans un corpus de romans de science-fiction et de fictions climatiques constitué par l’équipe PARVIS, en utilisant des techniques de traitement automatique des langues. L’objectif est d’analyser les images de la ville du futur à travers les éléments qu’elle contient(lieux, objets urbains, etc.) et les fonctions qui leur sont associées. Cependant, tous les romans du corpus ne parlent pas de la ville, d’où la nécessité d’identifier ceux dans lesquels elle constitue le cadre dans lequel s’intègrent l’action et les personnages. Pour cela, une ressource terminologique (Topalov et al., 2010) permettant d’identifier les éléments spécifiques de la ville a été utilisée. Elle regroupe 533 mots, en majorité des noms, désignés par la forme OOC (abréviation de ”Object Of the City” pour ”Objets de la ville”). Un algorithme de clustering fondé sur les fréquences des OOC dans les romans est utilisé pour identifier ceux de la ville, et ainsi construire un nouveau corpus qui est spécifique à la ville. Les OOC ayant permis de construire ce nouveau corpus n’ont pas tous les mêmes fréquences et donc pas le même poids dans la description de la ville du futur. Un algorithme de co-clustering a été appliqué sur les fréquences des OOC dans le nouveau corpus afin d’identifier ceux ayant un poids important dans la description de la ville ; ces derniers sont appelés OOC discriminants. Un parseur de dépendance syntaxique est ensuite mis en oeuvre sur les phrases du nouveau corpus afin d’extraire les fonctions (verbes) associées aux OOC discriminants. Des algorithmes de clustering (et des techniques de réduction de dimension pour la visualisation des résultats) sont ensuite utilisés de manière itérative sur les cinq fonctions les plus fréquentes de chaque OOC discriminant pour regrouper ces OOC afin d’identifier d’éventuelles fonctions nouvelles ou anciennes associées à des OOC (anciens ou nouveaux objets de la ville). Les résultats montrent que la ville du futur (dans le corpus PARVIS), comme celle d’aujourd’hui, vise à répondre principalement à deux problématiques principales : la circulation et l’habitation.

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ChiCA: un corpus de conversations face-à-face vs. Zoom entre enfants et parents
Dhia Elhak Goumri | Abhishek Agrawal | Mitja Nikolaus | Hong Duc Thang Vu | Kübra Bodur | Elias Semmar | Cassandre Armand | Chiara Mazzocconi | Shreejata Gupta | Laurent Prévot | Benoit Favre | Leonor Becerra-Bonache | Abdellah Fourtassi

Les études existantes sur la parole en interaction naturelle se sont principalement concentrées sur les deux extrémités du spectre développemental, c’est-à-dire la petite enfance et l’âge adulte, laissant un vide dans nos connaissances sur la manière dont se déroule le développement, en particulier pendant l’age scolaire (6 à 11 ans). Le travail actuel contribue à combler cette lacune en introduisant un corpus développemental de conversations entre enfants et parents à domicile, impliquant des groupes d’enfants âgés de 7, 9 et 11 ans dont la langue maternelle est le français. Chaque dyade a été enregistrée deux fois: une fois en face-à-face et une fois en utilisant des appels vidéo par ordinateur. Pour les paramètres en face-à-face, nous avons capitalisé sur les progrès récents en matière de technologie de suivi oculaire mobile et de détection des mouvements de la tête pour optimiser le caractère naturel des enregistrements, nous permettant d’obtenir à la fois des données précises et écologiquement valides. De plus, nous avons contourné les difficultés de l’annotation manuelle en nous appuyant, dans la mesure du possible, sur des outils automatiques de traitement de la parole et de vision par ordinateur. Enfin, pour démontrer la richesse de ce corpus pour l’étude du développement communicatif de l’enfant, nous fournissons des analyses préliminaires comparant plusieurs mesures de la dynamique conversationnelle entre l’enfant et le parent selon l’âge, la modalité et le support communicatif. Nous espérons que le travail actuel ouvrira la voie à de futures découvertes sur les propriétés et les mécanismes du développement communicatif multimodal pendant l’age scolaire de l’enfant.

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Évaluer les modèles de langue pré-entraînés avec des propriétés de hiérarchie
Jesus Lovon-Melgarejo | Jose G Moreno | Romaric Besançon | Olivier Ferret | Lynda Tamine

Étant donné que les modèles de langue pré-entraînés (PLM) constituent la pierre angulaire des modèles de recherche d’informations les plus récents, la façon dont ils encodent la connaissance sémantique est particulièrement importante.Cependant, on s’est peu intéressé à la capacité des PLM à capturer la connaissance sémantique hiérarchique. Traditionnellement, l’évaluation de ces connaissances codées dans les PLM s’appuie sur leurs performances lors d’évaluations dépendantes de la tâche, basées sur des tâches proxy telles que la détection d’hyperonymes.Malheureusement, cette approche ignore potentiellement d’autres relations taxonomiques implicites et complexes.Dans ce travail, nous proposons une méthode d’évaluation indépendante de la tâche, capable d’évaluer dans quelle mesure les PLM peuvent capturer des relations taxonomiques complexes, telles que les ancêtres et les frères et sœurs.Cette évaluation, basée sur des propriétés intrinsèques capturant ces relations, montre que les connaissances lexico-sémantiques codées implicitement dans les PLM ne capturent pas toujours les relations hiérarchiques. Nous démontrons en outre que les propriétés proposées peuvent être injectées dans les PLM pour améliorer leur compréhension de la hiérarchie. Grâce à des évaluations portant sur la reconstruction de taxonomies, la découverte d’hyperonymes et la compréhension de lecture, nous montrons que la connaissance de la hiérarchie est modérément transférable entre les tâches, mais pas de manière systématique.Ceci est le résumé de l’article “Probing Pretrained Language Models with Hierarchy Properties” publié à ECIR 2024.

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Exploration d’approches hybrides pour la lisibilité : expériences sur la complémentarité entre les traits linguistiques et les transformers
Rodrigo Wilkens | Patrick Watrin | Rémi Cardon | Alice Pintard | Isabelle Gribomont | Thomas François

Les architectures d’apprentissage automatique reposant sur la définition de traits linguistiques ont connu un succès important dans le domaine de l’évaluation automatique de la lisibilité des textes (ARA) et ont permis de faire se rencontrer informatique et théorie psycholinguistique. Toutefois, les récents développements se sont tournés vers l’apprentissage profond et les réseaux de neurones. Dans cet article, nous cherchons à réconcilier les deux approches. Nous présentons une comparaison systématique de 6 architectures hybrides (appliquées à plusieurs langues et publics) que nous comparons à ces deux approches concurrentes. Les diverses expériences réalisées ont clairement mis en évidence deux méthodes d’hybridation : Soft-Labeling et concaténation simple. Ces deux architectures sont également plus efficaces lorsque les données d’entraînement sont réduites. Cette étude est la première à comparer systématiquement différentes architectures hybrides et à étudier leurs performances dans plusieurs tâches de lisibilité.

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Jargon : Une suite de modèles de langues et de référentiels d’évaluation pour les domaines spécialisés du français
Vincent Segonne | Aidan Mannion | Laura Alonzo-Canul | Audibert Alexandre | Xingyu Liu | Cécile Macaire | Adrien Pupier | Yongxin Zhou | Mathilde Aguiar | Felix Herron | Magali Norré | Massih-Reza Amini | Pierrette Bouillon | Iris Eshkol Taravella | Emmanuelle Esparança-Rodier | Thomas François | Lorraine Goeuriot | Jérôme Goulian | Mathieu Lafourcade | Benjamin Lecouteux | François Portet | Fabien Ringeval | Vincent Vandeghinste | Maximin Coavoux | Marco Dinarelli | Didier Schwab

Les modèles de langue préentraînés (PLM) constituent aujourd’hui de facto l’épine dorsale de la plupart des systèmes de traitement automatique des langues. Dans cet article, nous présentons Jargon, une famille de PLMs pour des domaines spécialisés du français, en nous focalisant sur trois domaines : la parole transcrite, le domaine clinique / biomédical, et le domaine juridique. Nous utilisons une architecture de transformeur basée sur des méthodes computationnellement efficaces(LinFormer) puisque ces domaines impliquent souvent le traitement de longs documents. Nous évaluons et comparons nos modèles à des modèles de l’état de l’art sur un ensemble varié de tâches et de corpus d’évaluation, dont certains sont introduits dans notre article. Nous rassemblons les jeux de données dans un nouveau référentiel d’évaluation en langue française pour ces trois domaines. Nous comparons également diverses configurations d’entraînement : préentraînement prolongé en apprentissage autosupervisé sur les données spécialisées, préentraînement à partir de zéro, ainsi que préentraînement mono et multi-domaines. Nos expérimentations approfondies dans des domaines spécialisés montrent qu’il est possible d’atteindre des performances compétitives en aval, même lors d’un préentraînement avec le mécanisme d’attention approximatif de LinFormer. Pour une reproductibilité totale, nous publions les modèles et les données de préentraînement, ainsi que les corpus utilisés.

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LOCOST: Modèles Espace-État pour le Résumé Abstractif de Documents Longs
Florian Le Bronnec | Song Duong | Alexandre Allauzen | Vincent Guigue | Alberto Lumbreras | Laure Soulier | Patrick Gallinari

Les modèles espace-état constituent une alternative peu coûteuse en termes de complexité de calcul aux transformeurs pour le codage de longues séquences et la capture de longues dépendances. Nous proposons LOCOST: une architecture encodeur-décodeur basée sur des modèles espace-état pour la génération de textes conditionnels avec de longues entrées contextuelles. Avec une complexité de calcul de O(L log L), cette architecture peut traiter des séquences beaucoup plus longues que les modèles de référence qui sont basés sur des modèles d’attention parcimonieux. Nous évaluons notre modèle sur une série de tâches de résumé abstractif de longs documents. Le modèle atteint un niveau de performance qui est 93-96 comparable aux transformeurs parcimonieux les plus performants de la même taille tout en économisant jusqu’à 50 de mémoire pendant l’apprentissage et jusqu’à 87 pendant l’inférence. En outre, LOCOST traite efficacement les entrées dépassant 600K tokens au moment de l’inférence, établissant de nouveaux résultats de référence sur le résumé de livre complet et ouvrant de nouvelles perspectives pour le traitement des entrées longues.

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La subjectivité dans le journalisme québécois et belge : transfert de connaissance inter-médias et inter-cultures
Louis Escouflaire | Antonin Descampe | Antoine Venant | Cédrick Fairon

Cet article s’intéresse à la capacité de transfert des modèles de classification de texte dans le domaine journalistique, en particulier pour distinguer les articles d’opinion des articles d’information. A l’ère du numérique et des réseaux sociaux, les distinctions entre ces genres deviennent de plus en plus floues, augmentant l’importance de cette tâche de classification. Un corpus de 80 000 articles de presse provenant de huit médias, quatre québécois et quatre belges francophones, a été constitué. Pour identifier les thèmes des articles, une clusterisation a été appliquée sur les 10 000 articles issus de chaque média, assurant une distribution équilibrée des thèmes entre les deux genres opinion et information. Les données ont ensuite été utilisées pour entraîner (ou peaufiner) et évaluer deux types de modèles : CamemBERT (Martin et al., 2019), un modèle neuronal pré-entraîné, et un modèle de régression logistique basé sur des traits textuels. Dix versions différentes de chaque modèle sont entraînées : 8 versions mono-médias’, chacune peaufinée sur l’ensemble d’entraînement du sous-corpus correspondant à un média, et deux versions multi-médias’, l’une peaufinée sur 8000 articles québécois, l’autre sur les articles belges. Les résultats montrent que les modèles CamemBERT surpassent significativement les modèlesstatistiques en termes de capacité de transfert (voir Figures 1 et 2). Les modèles CamemBERT montrent une plus grande exactitude, notamment sur les ensembles de test du même média que celui utilisé pour l’entraînement. Cependant, les modèles entraînés sur Le Journal de Montréal(JDM) sont particulièrement performants même sur d’autres ensembles de test, suggérant une distinction plus claire entre les genres journalistiques dans ce média. Les modèles CamemBERT multi-médias affichent également de bonnes performances. Le modèle québécois notamment obtient les meilleurs résultats en moyenne, indiquant qu’une diversité de sources améliore la généricité du modèle. Les modèles statistiques (mono- et multi-médias) montrent des performances globalement inférieures, avec des variations significatives selon les médias. Les textes québécois sont plus difficiles à classer pour ces modèles, suggérant des différences culturelles dans les pratiques journalistiques entre le Québec et la Belgique. L’analyse des traits révèle que l’importance de certains éléments textuels, comme les points d’exclamation et les marqueurs de temps relatifs, varient considérablement entre les modèles entraînés sur différents médias. Par exemple, les éditoriaux du JDM utilisent fréquemment des points d’exclamation, reflétant un style plus affirmé et polarisant. En revanche, les articles de La Presse présentent des particularités qui compliquent la généralisation de la tâche. En sommme, cette étude démontre la supériorité des modèles neuronaux comme CamemBERT pour la classification de textes journalistiques, notamment grâce à leur capacité de transfert, bien que les modèles basés sur des traits se distinguent par la transparence de leur raisonnement’. Elle met également en lumière des différences significatives entre les cultures journalistiques québécoises et belges.

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Le corpus BrainKT: Etudier l’instanciation du common ground par l’analyse des indices verbaux, gestuels et neurophysiologiques
Eliot Maës | Thierry Legou | Leonor Becerra-Bonache | Philippe Blache

La quantité croissante de corpus multimodaux collectés permet de développer de nouvelles méthodes d’analyse de la conversation. Dans la très grande majorité des cas, ces corpus ne comprennent cependant que les enregistrements audio et vidéo, laissant de côté d’autres modalités plus difficiles à récupérer mais apportant un point de vue complémentaire sur la conversation, telle que l’activité cérébrale des locuteurs. Nous présentons donc BrainKT, un corpus de conversation naturelle en français, rassemblant les données audio, vidéo et signaux neurophysiologiques, collecté avec l’objectif d’étudier en profondeur les transmission d’information et l’instanciation du common ground. Pour chacune des conversations des 28 dyades (56 participants), les locuteurs devaient collaborer sur un jeu conversationnel (15min), et étaient ensuite libres de discuter du sujet de leur choix (15min). Pour chaque discussion, les données audio, vidéo, l’activité cérébrale (EEG par Biosemi 64) et physiologique (montre Empatica-E4) sont enregistrées. Cet article situe le corpus dans la littérature, présente le setup expérimental utilisé ainsi les difficultés rencontrées, et les différents niveaux d’annotations proposés pour le corpus.

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Rééquilibrer la distribution des labels tout en éliminant le temps d’attente inhérent dans l’apprentissage actif multi-label appliqué aux transformers
Maxime Arens | Jose G Moreno | Mohand Boughanem | Lucile Callebert

L’annotation des données est cruciale pour l’apprentissage automatique, notamment dans les domaines techniques, où la qualité et la quantité des données annotées affectent significativement l’efficacité des modèles entraînés. L’utilisation de personnel humain est coûteuse, surtout lors de l’annotation pour la classification multi-label, les instances pouvant être associées à plusieurs labels.L’apprentissage actif (AA) vise à réduire les coûts d’annotation en sélectionnant intelligemment des instances pour l’annotation, plutôt que de les annoter de manière aléatoire. L’attention récente portée aux transformers a mis en lumière le potentiel de l’AA dans ce contexte.Cependant, dans des environnements pratiques, la mise en œuvre de l’AA rencontre des défis pratiques. Notamment, le temps entre les cycles d’AA n’est pas mis à contribution par les annotateurs. Pour résoudre ce problème, nous examinons des méthodes alternatives de sélection d’instances, visant à maximiser l’efficacité de l’annotation en s’intégrant au processus de l’AA. Nous commençons par évaluer deux méthodes existantes, en utilisant respectivement un échantillonnage aléatoire et des informations de cycle d’AA périmées. Ensuite, nous proposons notre méthode novatrice basée sur l’annotation des instances pour rééquilibrer la distribution des labels. Notre approche atténue les biais, améliore les performances du modèle (jusqu’à une amélioration de 23 sur le score F1), réduit les disparités dépendantes de la stratégie (diminution d’environ 50 sur l’écart type) et diminue le déséquilibre des libellés (diminution de 30 sur le ratio moyen de déséquilibre).

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Sur les limites de l’identification par l’humain de textes générés automatiquement
Nadége Alavoine | Maximin Coavoux | Emmanuelle Esperança-Rodier | Romane Gallienne | Carlos-Emiliano González-Gallardo | Jérôme Goulian | Jose G Moreno | Aurélie Névéol | Didier Schwab | Vincent Segonne | Johanna Simoens

La génération de textes neuronaux fait l’objet d’une grande attention avec la publication de nouveaux outils tels que ChatGPT. La principale raison en est que la qualité du texte généré automatiquement peut être attribuée à un$cdot$e rédacteurice humain$cdot$e même quand l’évaluation est faite par un humain. Dans cet article, nous proposons un nouveau corpus en français et en anglais pour la tâche d’identification de textes générés automatiquement et nous menons une étude sur la façon dont les humains perçoivent ce texte. Nos résultats montrent, comme les travaux antérieurs à l’ère de ChatGPT, que les textes générés par des outils tels que ChatGPT partagent certaines caractéristiques communes mais qu’ils ne sont pas clairement identifiables, ce qui génère des perceptions différentes de ces textes par l’humain.

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Un corpus multimodal alignant parole, transcription et séquences de pictogrammes dédié à la traduction automatique de la parole vers des pictogrammes
Cécile Macaire | Chloé Dion | Jordan Arrigo | Claire Lemaire | Emmanuelle Esperança-Rodier | Benjamin Lecouteux | Didier Schwab

La traduction automatique de la parole vers des pictogrammes peut faciliter la communication entre des soignants et des personnes souffrant de troubles du langage. Cependant, il n’existe pas de formalisme de traduction établi, ni d’ensembles de données accessibles au public pour l’entraînement de systèmes de traduction de la parole vers des pictogrammes. Cet article présente le premier ensemble de données alignant de la parole, du texte et des pictogrammes. Ce corpus comprend plus de 230 heures de parole. Nous discutons de nos choix pour créer une grammaire adaptée à des séquences de pictogrammes. Cette dernière s’articule autour de règles et d’un vocabulaire restreint. La grammaire résulte d’une étude linguistique approfondie des ressources extraites du site Web d’ARASAAC. Nous avons ensuite validé ces règles à l’issue de multiples phases de post-édition par des annotateurs experts. Le corpus proposé est ensuite utilisé pour entraîner un système en cascade traduisant la parole vers des pictogrammes. L’ensemble du corpus est disponible gratuitement sur le site web d’Ortolang sous une licence non commerciale. Il s’agit d’un point de départ pour la recherche portant sur la traduction automatique de la parole vers des pictogrammes.

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Une approche zero-shot pour localiser les transferts d’informations en conversation naturelle
Eliot Maës | Hossam Boudraa | Philippe Blache | Leonor Becerra-Bonache

Les théories de l’interaction suggèrent que l’émergence d’une compréhension mutuelle entre les locuteurs en conversation naturelle dépend de la construction d’une base de connaissances partagée (common ground), mais n’explicitent ni le choix ni les circonstances de la mémorisation de ces informations.Des travaux antérieurs utilisant les métriques dérivées de la théorie de l’information pour analyser la dynamique d’échange d’information ne fournissent pas de moyen efficace de localiser les informations qui entreront dans le common ground. Nous proposons une nouvelle méthode basée sur la segmentation automatique d’une conversation en thèmes qui sont ensuite résumés. L’emplacement des transferts d’informations est finalement obtenu en calculant la distance entre le résumé du thème et les différents énoncés produits par un locuteur. Nous évaluons deux grands modèles de langue (LLMs) sur cette méthode, sur le corpus conversationnel français Paco-Cheese. Plus généralement, nous étudions la façon dont les derniers développement dans le champ des LLMs permettent l’étude de questions s’appuyant normalement fortement sur le jugement d’annotateurs humains.