Bernard Fradin


2006

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Productivité quantitative des suffixations par -ité et -Able dans un corpus journalistique moderne
Natalia Grabar | Delphine Tribout | Georgette Dal | Bernard Fradin | Nabil Hathout | Stéphanie Lignon | Fiammetta Namer | Clément Plancq | François Yvon | Pierre Zweigenbaum
Actes de la 13ème conférence sur le Traitement Automatique des Langues Naturelles. Articles longs

Dans ce travail, nous étudions en corpus la productivité quantitative des suffixations par -Able et par -ité du français, d’abord indépendamment l’une de l’autre, puis lorsqu’elles s’enchaînent dérivationnellement (la suffixation en -ité s’applique à des bases en -Able dans environ 15 % des cas). Nous estimons la productivité de ces suffixations au moyen de mesures statistiques dont nous suivons l’évolution par rapport à la taille du corpus. Ces deux suffixations sont productives en français moderne : elles forment de nouveaux lexèmes tout au long des corpus étudiés sans qu’on n’observe de saturation, leurs indices de productivité montrent une évolution stable bien qu’étant dépendante des calculs qui leur sont appliqués. On note cependant que, de façon générale, de ces deux suffixations, c’est la suffixation par -ité qui est la plus fréquente en corpus journalistique, sauf précisément quand -ité s’applique à un adjectif en -Able. Étant entendu qu’un adjectif en -Able et le nom en -ité correspondant expriment la même propriété, ce résultat indique que la complexité de la base est un paramètre à prendre en considération dans la formation du lexique possible.