Amélie Rochet-Capellan


2016

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De bé à bébé : le transfert d’apprentissage auditori-moteur pour interroger l’unité de production de la parole (From sensorimotor experience to speech unit)
Tiphaine Caudrelier | Pascal Perrier | Jean-Luc Schwartz | Christophe Savariaux | Amélie Rochet-Capellan
Actes de la conférence conjointe JEP-TALN-RECITAL 2016. volume 1 : JEP

La parole est souvent décrite comme une mise en séquence d’unités associant des représentations linguistiques, sensorielles et motrices. Le lien entre ces représentations se fait-il de manière privilégiée sur une unité spécifique ? Par exemple, est-ce la syllabe ou le mot ? Dans cette étude, nous voulons contraster ces deux hypothèses. Pour cela, nous avons modifié chez des locuteurs du français la production de la syllabe « bé », selon un paradigme d’adaptation auditori-motrice, consistant à perturber le retour auditif. Nous avons étudié comment cette modification se transfère ensuite à la production du mot « bébé ». Les résultats suggèrent un lien entre représentations linguistiques et motrices à plusieurs niveaux, à la fois celui du mot et de la syllabe. Ils montrent également une influence de la position de la syllabe dans le mot sur le transfert, qui soulève de nouvelles questions sur le contrôle sériel de la parole.

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Perception audio-visuelle de séquences VCV produites par des personnes porteuses de Trisomie 21 : une étude préliminaire (Auditory-visual Perception of VCVs Produced by People with Down Syndrome: a Preliminary Study)
Alexandre Hennequin | Amélie Rochet-Capellan | Marion Dohen
Actes de la conférence conjointe JEP-TALN-RECITAL 2016. volume 1 : JEP

La parole des personnes avec trisomie 21 (T21) présente une altération systématique de l’intelligibilité qui n’a été quantifiée qu’auditivement. Or la modalité visuelle pourrait améliorer l’intelligibilité comme c’est le cas pour les personnes « ordinaires ». Cette étude compare la manière dont 24 participants ordinaires perçoivent des séquences VCV voyelle-consonne-voyelle) produites par quatre adultes (2 avec T21 et 2 ordinaires) et présentées dans le bruit en modalités auditive, visuelle et audiovisuelle. Les résultats confirment la perte d’intelligibilité en modalité auditive dans le cas de locuteurs porteurs de T21. Pour les deux locuteurs impliqués, l’intelligibilité visuelle est néanmoins équivalente à celle des deux locuteurs ordinaires et compensent le déficit d’intelligibilité auditive. Ces résultats suggèrent l’apport de la modalité visuelle vers une meilleure intelligibilité des personnes porteuses de T21.